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"Les États africains ne sont pas des nations mais des états fédéraux ethniques..."


"Les États africains ne sont pas des nations mais des états fédéraux ethniques hormis le Somaliland .


Il faut bien le comprendre, l’immense majorité des pays africains hormis le somaliland, en l’état actuel des choses, ne sont pas des nations, état autoproclamé dans la Corne de l’Afrique. En Somalie du Sud outre la langue Somalie existe les langues Maay (16,2%)  Swahili (1 ;7%) Garré (0,5%) dabarré(0,2%), Jiddu 0,2%), Mushungulu (0,2%), Tunni 0,2%) arabe de la ville de Taiz et d’Aden 0,1%, italien etc. La négation de cette diversité étant niée par le général Siyad Barré il s’en est suivi la disparition puis le morcellement de la Somalie en plusieurs états régionaux, fruit de cette diversité. Aujourd’hui le président Farmaajo reconnaît les langues autrefois interdits, et les diversités des états ethniques.


A  Djibouti vivent les nations  Afar, Somali, une communauté arabe (et d’autres petites minorités), qui vivent dans les pays voisins (Ethiopie, Somalie pour les sous-clans somalis-Issas) Ethiopie, Érythrée pour la nation Afar qui contrôlent plus de 87% du territoire Djiboutien dont le pays est victime de l’apartheid tribal et régional( autoroute à péage Dawanle-Diredawa dans le seul région Somali Issa de Djibouti alors que le corridor Djibouti Galafi en pays Afar est en état de piste comme la route goudronné Tadjoura Balho est en arrêt) qui s’aggrave depuis le 27 juin 1977, date de l’indépendance).


Des graves soucis sont crées par les frontières artificielles : Obligation de vivre ensemble imposé à des nations Afar et le sous clan Somali-Issa non habitué à une vie commune avec les autres, au sein d’un ensemble artificiel et morcellement des nations fractionnés par des tracés internationalement reconnus. Dans l’état artificiel de Djibouti l’antagonisme interdit toute évolution vers l’impossible état nation.Ce petit pays chemine depuis plus de 42 ans vers "la somalisation"malgré la présence de 7 bases militaires étrangères pour compenser un état failli depuis longtemps.

Nous préférons le terme nation  bien plus juste au terme «ethnie » dans des pays dites « états-nations ». La naissance de ces différentes nations millénaires en Afrique ainsi que les relations qu’elles entretiennent entre elles au cours de l’histoire sont les conséquences de plusieurs facteurs comme le découpage arbitraires des frontières des nations autrefois unis, l’intrusion des puissances étrangères militairement plus armé(2), la traite , l’évolution des sultanats, des émirats, royaumes et empires, les différentes migrations, etc.


En Afrique donc il n'y a pas d’état-nation hormis le Somali-land (et d’ailleurs il y a aussi des problèmes dans cet état) mais des multitudes de nations (ethnies): l’état-nation c’est le terreau malsain sur lequel ont poussé le tribalisme l’ethnocentrisme, le régionalisme le népotisme etc.. Les phrases  « […] Mais pourtant, nous sommes tous Djiboutiens, Soudanais, Togolais… Ivoiriens, Maliens… » Laissent donc songeurs sur ce que chacun entend par « Djiboutien », « Soudanais », « Togolais », « Ivoirien », « Malien ».Votre nationalité Djiboutienne, soudanaise Togolaise, Ivoirienne, malienne que veut-elle dire pour vous ?


Ces « États-nations » : Des faux nés de l’histoire coloniale annonçant des conflits à retardement.


Je vais parler de l’Afrique. Quand les Puissances étrangères sont venus occupées l’Afrique militairement, ils ont eu l’idée de découper les frontières des pays africains arbitrairement selon leurs intérêts et aux dépends des nations préexistantes en pleine évolutions.

En effet en Afrique voter ethnique – n’est pas un manque d’éducation politique mais le résultat du poids du Réel et de l’Histoire.


Les « ethnies », pardon les nations  sont des identités bien plus pertinentes et authentiques que les « nationalités ».En effet, si les notions de « Djiboutien » de « Soudanais » de « Togolais », de « Camerounais » ou de « Malien » n’existent que depuis quarante deux ans ou soixante ans (à peine deux générations, rendez-vous compte que nos grands-parents ont vu la naissance de ces entités politiques que sont les pays actuels), les notions de  Afar, Somali, Amhara, Tigré d’Oromo, Béti, de Sérère, de Peuhl, de Sénoufod’Ewé, de Fon, de « Yoruba » ou de Kabyle  existent depuis plusieurs siècles même (Bien plus d’un millénaire pour certaines antiques nations comme les Afars, les Yoruba).


Il est naïf et arrogant de croire que l’état-nation va apparaître un jour en Afrique. Une identité ne se décrète pas, ne se crée pas d’un coup de baguette magique sous prétexte qu’on a un drapeau, une frontière et une devise hérité du colonialisme depuis le 27juin 1977 à Djibouti seul pays francophone dans la Corne de l’Afrique au milieu d’un océan anglophone ou depuis les années 1960 au Togo ou au Senegal..


L’être humain a le  réflexe de s’assimiler à cette collectivité plus grande qu’est la « patrie » crée par le colonisateur européen,, ou plutôt l’Etat-nation, création coloniale mais à bien des égards l’ethnique est encore surdéterminant, à juste titre. La très grande majorité de notre population rurale de l’hinterland le savent. L’idée d’Etat -nation n’est que le fruit d’une éducation scolaire hérité du colonisateur en naufrage et ne représente pas la réalité.


Nier la nation Afar, la nation Somali, la communauté arabe au nom de la nationalité  Djiboutienne, la considérer comme un simple dysfonctionnement est une aberration et une hypocrisie épistémologique et historique.


Conclusion


Nos pays, sous leur forme actuelle, sont de véritables accidents de l’Histoire. Hormis les intérêts de la colonisation, il n’y a aucune raison historique aucun  déterminisme géographique et aucune logique démographique sérieux qui explique leur forme et leur structuration actuelle. Lorsque « l’indépendance du drapeau » sans souveraineté  nous est octroyée, faute de réflexion les premiers dirigeants africains  ont recopié le système colonial d’état nation.


- Accepter le système la démocratie européenne (démocratie électorale-parlementariste à l’occidentale, type un homme, une voix) sans avoir au préalable adapté ce système venu d’ailleurs à nos réalités sociopolitiques est une aberration. En l’état actuel des choses le un homme, une voix a ses limites. Si les pouvoirs dictatoriaux se maintiennent en Afrique ces derniers manipulent les ethnies par l’appauvrissement de masse, des populations devenues alimentaires ne sont pas motivés, par exemple pour dégager un  pouvoir vampire du budget et parasite de l’aide internationale, une dictature  qui s’éternise. Les nations  retournent tranquillement à leur bon vieux vote ethnique c'est-à-dire l’éternel retour à la vérité et au concret.


- Ne pas  intégrer nos pays dans des ensembles plus grands et plus cohérents , respectant les frontières des nations comme des intégrations économiques régionales fortes… ou mieux encore, comme un État fédéral Ethnique de la Corne de l’Afrique et plus tard panafricain qui neutraliserait très efficacement les tensions ethniques en les diluant dans un échiquier de compétitivité commerciale dans un espace beaucoup plus grand nous offrant la taille nécessaire pour peser très significativement sur la scène géopolitique et sur la  mondialisation. "


NB: Libre magazine n'est pas responsable des contenus diffusés par ses contributeurs .

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