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Nigéria : la pauvreté , la plus forte croissance malgré des ressources abondantes , selon Atiku


La situation affecte même les plus riche du pays .


Le Nigeria, l'un des géants d'Afrique, ne manque pas d'atouts économiques : première économie et pays le plus peuplé du continent , il possède d'importantes ressources naturelles, au premier rang desquelles le pétrole, qui représente 40 % du PIB . Le pays produit une grande quantité du pétrole de l'OPEP . C'est un pétrole de haute qualité – le sweet crude – très recherché pour la production de carburant .


Le Nigeria possède également de nombreuses ressources naturelles sous-exploitées comme le gaz, le charbon, l'or ou encore la bauxite, dont on extrait l'aluminium. Son secteur agricole, qui emploie encore environ 60 % de la population active, a un gros potentiel, les terres agricoles étant sous-utilisées. L'industrie, notamment manufacturière, produit cuirs et textiles, l'automobile est présente, mais aussi l'agroalimentaire. Son secteur des télécommunications a l'une des progressions les plus rapides au monde, avec de gros opérateurs locaux comme MTN, Etisalat ou encore Globacom .


Mais , cette richesse est loin de profiter à la population . Le pays est aujourd'hui l'une des "capitales mondiales de l’extrême pauvreté " .


Le candidat à la présidence du Parti démocratique populaire aux élections de février 2019, Atiku Abubakar, a déclaré samedi que le récent rapport du Programme des Nations Unies pour le développement, publié le 11 juillet , selon lequel plus de 98 millions de Nigérians vivaient dans une pauvreté multidimensionnelle, était effrayant .


Le rapport indique que la pauvreté est devenue la croissance la plus rapide au Nigéria au cours des quatre dernières années.


Dans une déclaration de son conseiller aux médias, Paul Ibe, l’ancien vice-président a déclaré qu’il était urgent et impératif que les institutions de l’État nigérian comprennent qu’il s’agissait d’un manquement atroce au devoir de ne rien faire et de laisser la misère se multiplier.


Selon lui, il ne s'agissait plus d'un problème local.


Il a déclaré: «L’échec de notre économie au cours des quatre dernières années affecte tout le monde, de haut en bas. Il y a quatre ans, Aliko Dangote, l'homme le plus riche du Nigeria, valait 25 milliards de dollars. Cependant, sa valeur nette en 2019 est inférieure à la moitié. Il a rejoint des milliers d'industriels dont la richesse et leur capacité à produire s'étaient érodés ces dernières années et continuent de le faire.


«Avec le Bureau national de la statistique qui a annoncé une perte nette d'emploi de plus de six millions de personnes depuis 2015, nous constatons que si les patrimoines s'érodent, leur capacité à créer des opportunités s'en trouve affectée, ce qui signifie que les retombées s'atténuent.»

Atiku a déclaré que la plus grande menace à la sécurité nationale que le Nigéria ait rencontrée en 2019 n'était pas Boko Haram / ISWAP ni des bandits, mais la "création de la plus grande vague de pauvreté de l'histoire de l'humanité dans le pays".


Il a averti que le monde le remarquait et que, par conséquent, les investissements directs étrangers (IDE) ont été transférés du Nigéria au Ghana, faisant du Ghana le premier bénéficiaire d'IED en Afrique de l'Ouest au cours de la dernière année.


Et à la suite de ce rapport du PNUD, nous sommes accueillis avec nonchalance par ceux qui nous ont conduits dans cette crise. C'est comme s'ils pensaient que tant qu'ils et leurs familles ne font pas partie de ces 98 millions de Nigérians extrêmement pauvres, les choses peuvent continuer comme avant.


«Mais cela ne peut pas être le cas. Ceux qui en ont les capacités, y compris le Conseil d’État, tous les anciens dirigeants, les anciens hommes d’État, et en particulier les autres branches du gouvernement, doivent commencer à collaborer pour trouver des solutions avant que leur nombre ne passe de 98 millions à 198 millions de Nigérians.


«Nous devons nous rappeler que nous sommes des parties prenantes du projet nigérian. parties prenantes qui doivent prendre la défense de ces 98 millions de personnes qui perdent la voix face à la pauvreté. "


© Rédaction Libre Magazine

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