La France est considérée comme le pays des droits de l'homme . Cette image fait d'elle une " terre d'asile " où on peut retrouver un peu de partout .
Mais , comment vivent ces gens venus d'ailleurs sur le territoire français ? Leurs droits sont - ils respectés ?
Dans le cadre de son appel à témoignages , libre magazine a recueilli des propos de " Z" dont "l'enfant d'un an est privé de son père " migrant " pour des raisons administratives et judiciaires en France .
" Mon conjoint est un albanais. Il est arrivé en France en 2015 . Mais , vivant dans une bande de compatriotes albanais surveillée par la police des frontières , il a escopé trois ( 3) ans de prison ferme , avant d'être expulsé et interdit du territoire français pour 10 ans .
Pendant cette période , je portais sa grossesse . Il est revenu et s'est fait incarcéré pendant six ( 6 ) mois . Après , nous sommes passés devant le juge des libertés qui a accordé son assignation à résidence .
Le procureur a fait appel . Il est resté en centre de rétention . De là , ils ont déclaré sa requête irrecevable pour l'interdiction du territoire . Il s'est refait expulsé .
Mon fils d'un an est aujourd'hui privé de son père . Je suis obligée de voyager chaque mois , afin qu'il puisse le voir " , a témoigné "Z" .
Selon la convention internationale relative aux droits des enfants adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée générale des Nations unies , le droit à la non-séparation entre l'enfant et les parents fait partie des droits à la vie . Il est précisé comme ceci : "Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident, sous réserve de révision judiciaire et conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans l'intérêt supérieur de l'enfant. Une décision en ce sens peut être nécessaire dans certains cas particuliers, par exemple lorsque les parents maltraitent ou négligent l'enfant, ou lorsqu'ils vivent séparément et qu'une décision doit être prise au sujet du lieu de résidence de l'enfant . "
Puis l'article précise le droit de l'enfant séparé d'un de ses parents ou séparé de ses deux parents d'avoir des contacts directs avec eux ou de les voir régulièrement (article 9).
Quant à l'article 18 , il parle de l'obligation d'élever l'enfant. Il dit que les deux parents en sont responsables , pour assurer son développement . Il est écrit qu'ils doivent le faire en étant "guidés avant tout par l'intérêt supérieur de l'enfant ".
L'article 2 indique que les États doivent garantir ces droits à tous les enfants qui dépendent de leur gouvernement, sans distinction ou discrimination.
Si sur le papier, il existe diverses dispositions qui ambitionnent de protéger ces droits en France , leur pertinence reste néanmoins à démontrer .
Êtes - vous témoin ou victime d'une injustice ? Envoyez-nous vos témoignages . Ils peuvent sauver des vies .
@la rédaction libre magazine
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