Selon l'article 418.1.2 du code pénal de 1996 du Burkina Faso , " constitue le délit d'adultère , le fait pour une personne d'avoir des relations sexuelles avec une autre que son conjoint . Toute personne convaincue d'adultère est punie d'un emprisonnement de deux (2) à six (6) mois et d'une amende de 50000 à 150000 FCFA ou l'une de ces deux peines ."
Toutefois , cette loi a été modifiée par celle de mai 2018 qui supprime la peine d'emprisonnement et augmente le montant des amendes .
l'article 533-15 :
"Constitue le délit d'adultère, le fait pour une personne mariée d'avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint.
Toute personne convaincue d'adultère est punie d'une amende de deux cent cinquante mille (250 000) à six cent mille (600 000) francs CFA."
Article 533-16 :
"La poursuite de l’adultère ne peut être engagée que sur plainte du conjoint.
Le retrait de la plainte met fin aux poursuites exercées contre le conjoint adultère et son complice.
Le retrait survenu postérieurement à une condamnation devenue définitive arrête les effets de cette condamnation tant à l'égard du conjoint adultère que de son complice."
Article 533-17 :
"La preuve de l'adultère s'établit soit par constat d'huissier, soit par procès verbal de flagrant délit dressé par un officier de police judiciaire, soit par l'aveu relaté dans des lettres, correspondances ou documents émanant du prévenu ou de son complice ou par l'aveu judiciaire."
Retenons que des juristes estiment qu'il y'a peu de condamnations pénales pour l'adultère malgré l'existence de toutes ces lois pour de nombreuses raisons . En effet , la majorité des burkinabés ne connaît pas cette loi . La minorité qui la connaît a généralement peur de s'engager dans cette longue procédure judiciaire ( l'article 533.17) pour perdre son conjoint ou sa conjointe à la fin . La condamnation publique d'un(e) conjoint(e) peut réduire toute possibilité de vie commune .
Elle préfère donc le règlement en famille ou la rupture au pire des cas .
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