Publié en tout début d'année, le dernier baromètre Africaleads du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) a montré le recul de l'influence française en Afrique.
Sans en surprendre plus d'un, ce document a eu le mérite de mettre le doigt sur une réalité de plus en plus perceptible.
En cinquième position quant à l'image, la France a pointé au septième rang des pays perçus comme les plus bénéfiques pour l'Afrique, derrière la Chine, le Japon, l'Allemagne, la Turquie, les États-Unis et l'Inde.
Une perception qui s'est aussi confirmée dans les résultats du pays à l'export.
La compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (COFACE) a explicité la chute des parts de marché dans les pays d'Afrique francophone dans une étude de 2018. Entre 15 et 20 % en Algérie, au Maroc et en Côte-d'Ivoire et 25 % au Sénégal.
La France est aussi supplantée par l'Allemagne depuis 2017 comme principal fournisseur européen.
En 2000, les exportations françaises représentaient près de 11 % des flux vers l'Afrique. En 2017, selon la COFACE, ce n'était plus que 5,5 %.
Dans le même temps, la Chine, elle, affiche une forte progression à l'export, de 3 % en 2001 à près de 18 % en 2017, avant l'Inde, la Turquie et l'Espagne. Pour rappel, en termes économiques, le CIAN estime que les échanges entre la France et l'Afrique s'élève à 48 milliards d'euros.
Autre point inattendu : l'image de la France est écornée par ses interventions militaires successives perçues, à tort ou à raison, comme une forme d'ingérence politique. Résultat : un déficit d'image important notamment au niveau des jeunes générations.
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