Thomas Sankara a été assassiné le 15 octobre 1987. Plus de trente ans, l'identité du meurtrier est toujours inconnue.
Les suspects ne manquent pas : Blaise Compaoré, des mercenaires du Liberia, des Libyens, des Ivoiriens ou encore des Français. Au Burkina Faso, une enquête a déjà été ouverte et des personnes inculpées.
La France pourrait bien avoir sa part de responsabilité dans cet assassinat. Les relations entre François Mitterrand et Thomas Sankara étaient tendues depuis le voyage présidentiel français au Burkina Faso en novembre 1986.
La question de la dette semblait en particulier se trouver au centre des divergences entre les deux dirigeants.
Le discours de Sankara à Addis-Abeba trois mois avant sa mort révélait au grand jour les divergences entre l’ancien colonisateur et le Burkina Faso sur ce point précis.
Premier ministre d'alors de la France ( 20 mars 1986 - 10 mai 1988) , Jacques Chirac était un acteur majeur de ce dossier .
Alors que François Yaméogo, un juge d’instruction burkinabé, a lancé une commission rogatoire pour demander la levée du « secret défense » en France, ses archives ne sont toujours pas consultables . Sa mort pourrait-elle changer quelque chose ?
© Rédaction Libre Magazine
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