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Côte d'Ivoire : "Pour 500 FCFA", un militaire abat un gérant de "cabine téléphonique" à Yamoussoukro

Un prétendu militaire aurait échangé la vie d'un individu contre 500Fcfa (moins d'un euro) . Le drame s’est produit ce 25 mars 2024 matin, à Yamoussoukro, a-t-on appris de sources locales.


Un militaire, en colère, après un transfert d’unité de 500 FCFA qui n’est pas parvenu sur son téléphone portable, a ouvert le feu sur IBRAHIM COULIBALY, gérant de cabine, selon nos sources .


Ce drame nous rappelle des déclarations du capitaine Thomas Sankara :


" Quand on a une arme qui peut cracher le feu et la mort et que l'on peut recevoir des ordres se mettant au garde à vous face à un drapeau sans savoir à qui profite cet ordre, à qui profite ce fusil. Eh bien on devient un criminel en puissance qui devient ce criminel en puissance qui n'attend que le déclic pour semer la terreur autour de soi. Combien de militaires sont en train de tourner dans tel ou tel pays sur tel ou tel champ de bataille d'amener désolation et crimes sans comprendre qu'ils sont en train eux mêmes de combattre des hommes et des femmes luttent pour les mêmes idéaux qu'eux s'ils en avaient conscience.


Des fils d'ouvriers qui voient leurs parents aller en grève contre des régimes réactionnaires mais qui

parce qu'ils sont dans l'armée acceptent de combattre au profit des dirigeants réactionnaires.


Cela existe. Donc un militaire sans formation politique et idéologique est un criminel en puissance. "



"Former chaque militaire en militant révolutionnaire. Fini le temps où l'on prétendait à la réalité de la neutralité et de l'apolitisme de l'armée tout en faisant d'elle le rempart de la réaction et le garant des intérêts impérialistes !


Fini le temps où notre armée nationale se comportait tel un corps de mercenaires étrangers en territoire conquis!

Ce temps-là est désormais révolu à jamais.

Armés de la formation politique et idéologique, nos soldats, nos sous-officiers et nos officiers engagés dans le processus révolutionnaire cesseront d'être des criminels en puissance pour devenir des révolutionnaires conscients, étant au sein du peuple comme un poisson dans l'eau.

Armée au service de la révolution, l'armée nationale populaire ne fera de place à aucun militaire qui méprise son peuple, le bafoue et le brutalise. Une armée du peuple au service du peuple, telle est la nouvelle armée que nous édifierons à la place de l'armée néocoloniale, véritable instrument d'oppression et de répression aux mains de la bourgeoisie réactionnaire qui s'en sert pour dominer le peuple. Une telle armée, du point de vue même de son organisation interne et de ses principes de fonctionnement, sera fondamentalement différente de l'ancienne armée. Ainsi, à la place de l'obéissance aveugle des soldats vis-à-vis de leurs chefs, des subalternes vis à-vis des supérieurs, se développera une discipline saine qui, tout en étant stricte, sera fondée sur l'adhésion consciente des hommes et des troupes.


Contrairement aux points de vue des officiers réactionnaires animés par l'esprit colonial, la politisation de l'armée, sa révolutionnarisation, ne signifie pas la fin de la discipline. La discipline dans une armée politisée aura un contenu nouveau. Elle sera une discipline révolutionnaire. C'est-à-dire une discipline qui tire sa force dans le fait que l'officier et le soldat, le gradé et le non-gradé se valent quant à la dignité humaine et ne diffèrent les uns des autres que par leurs tâches concrètes et leurs responsabilités respectives. Forts d'une telle compréhension des rapports entre les hommes, les cadres militaires doivent respecter leurs hommes, les aimer et les traiter avec équité ", extrait du discours d'orientation politique du 2 octobre 1983 prononcé par Thomas Sankara (en partie écrit par Valère Somé , l'un des théoriciens de la révolution.)


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