La colère continue de gronder dans le milieu éducatif ivoirien : les salariés du secteur éducatif , du public , ont été invités à faire grève depuis mardi 22 janvier pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail, à l'appel des principaux syndicats dont la Coordination Nationale des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte-d’Ivoire ( CNEC) .
En grève depuis une semaine , les syndicats entendent défendre " l'amélioration des conditions de travail ", a expliqué Johnson Kouassi , Porte-parole de la CNEC .
Interrogé sur la durée de la grève , un enseignant a répondu : " pas de date pour l'instant . "
L'appel à la grève a notamment été soutenu par des apprenants qui dénoncent la passivité des autorités et craignent une année blanche . " Nous avons constaté que durant ces trois semaines , les autorités n'ont pas pris le temps de discuter avec les enseignants . Elles font comme rien n'était . Nous nous disons que si rien n'est fait , nous partons directement vers une année blanche " , a déclaré Yannick Mexent, Chargé de communication de Liges.
L'opposition dénonce également l'inaction de l'Etat face à la destruction du système scolaire . "Cela fait une semaine que les élèves du public ne font pas cours. Cela fait plusieurs jours qu'ils délogent ceux du privé. Cela fait plusieurs années que notre système éducatif est en panne, dépassé " , a dénoncé Arnaud Gohi , cadre de LIDER
"Et bien sûr, cela ne semble que peu nous préoccuper, trop occupés à s'affairer sur les tchizas frappées, les candidatures de PAN, le stade rempli, pain huile, Daoukro...", a-t-il ajouté .
La Côte d'Ivoire aspire à devenir un pays émergent à l'horizon 2020 . Ces perturbations de son système éducatif pourraient l'éloigner de cet objectif .
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