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Côte d'Ivoire/Education Nationale : Des membres de la CNEC-CI sanctionnés

Lors d'un conseil de l'université Félix Houphouet Boigny tenu le vendredi 15 février 2019 , des sanctions ont été prises contre des membres de la coordination nationale des Enseignants et Chercheurs de Côte d'Ivoire ( CNEC-CI ), le principal syndicat qui a lancé un mot d'ordre de grève dans les établissements de l'enseignement public de Côte d'Ivoire depuis le 04 février 2019 . Le syndicat a réagit à cet acte qu'il a qualifié d'"abus de pouvoir " dans un communiqué . Découvrez l’intégralité du communiqué .


Cher(e)s collègues, Camarades militant(e)s

Les membres statutaires du conseil de l’Université Félix HOUPHOUËT-BOIGNY (renfermant essentiellement des collègues nommés par le politique) et aux ordres de leur supérieur hiérarchique monsieur Abou KARAMOKO, s’est mué en conseil de discipline le vendredi 15 février 2019 et a statué sur des sanctions à prendre à l’encontre de onze (11) responsables syndicaux dont le camarade Porte-Parole JOHNSON KOUASSI ZAMINA.

Se constituant en double partie, à la fois accusateur et juge (les dés étants pipés d’avance) ;

Au mépris des textes de la Fonction Publique en vigueur (DECRET N° 93-609 du 02 juillet 1993 portant modalités particulières d’application du Statut Général de la Fonction Publique) ; en fichier joint

Au mépris de toutes les procédures administratives dans ce cas d’espèce eu égard au statut particulier des Enseignants et Chercheurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ;

Au mépris des textes régissant le CAMES

Se fondant sur sa logique de museler les syndicats réclamant de meilleures conditions de vie et de travail

Dans l’objectif de faire passer sous silence des mesures iniques et rétrogrades prises en leur sein. Celles :

D’empêcher tous les délégués syndicaux, membre de la CNEC à l’UFHB, de postuler à la session 2019 du CAMES (Le Président Abou KARAMOKO refusant catégoriquement de signer leurs dossiers)De reformater les maquettes pédagogiques sans l’avis des différents conseils pédagogiques des UFR et des DépartementsDe dehausser la charge horaire de l’Enseignant et du Chercheur du Supérieur (de 200 h à 240 h et de 125 h à 150h)De s’accorder des primes, des heures supplémentaires (HS) et des heures complémentaires (HC) à travers des décharges horaires ;De rabaisser les taux horaires de l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire (qui ne font même pas la fierté de la Côte d’Ivoire) de 5532 F à 27766 F, de 6294 F à 3147 F et de 7772 F à 3886 FDe réorienter les fonds et budgets alloués à l’Enseignement Supérieur au profit de l’autorité politique, méprisant et sacrifiant ainsi la formation de la jeunesseDe reléguer depuis 2012 au second rang l’équipement des laboratoires de recherches et des salles spécialisées de formation…

A pris les sanctions suivantes :

SANCTIONS A L’ENCONTRE DES MEMBRES DE LA CNEC

Quatre (04) révocations de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

JOHNSON KOUASSI ZAMINAKAZON AUBIN DIESCIEU SYLVEREDAGBE AHODAN STEPHANEKOUADIO AMANI AUGUSTIN

Cinq (05) suspensions d’une (01) année avec interdiction d’accès à l’UFHB

BROU KAMENAN MARCELDAKON N’DA JOSEPHKOFFI KOUASSI JUSTINOWO KOUASSI JEAN-MARCZAMBLE BI ZOU

 Deux (02) suspensions de six (06) mois avec interdiction d’accès à l’UFHB

KOUAME ATTAKPATTA N’CHO JERÔME

Cher(e)s collègues, Camarades militant(e)s

Nous avons le devoir d’avoir recours à notre arme ultime de lutte notamment la grève comme le fait si bien nos camarades de l’éducation nationale.

L’histoire nous regarde et l’avenir des générations futures est en jeux.

Les régimes politiques se succèdent mais l’école et la formation demeurent.

Evitons de transposer nos agenda politiques dans la formation des étudiants car il y va de l’avenir, du rayonnement et du classement des structures universitaires ivoiriennes au niveau international.

Prenez ici et maintenant vos responsabilités, celles :

D’être solidaire des revendications de l’intersyndicale (CNEC-SYNARES-UNESUR) et de rejeter catégoriquement les sanctions à l’encontre de nos collègues et responsables syndicaux.D’adhérer au mot d’ordre d’arrêt de travail d’une année, certes décidé en Assemblée générale de la CNEC, mais qui vise la restauration de la dignité de notre corporation.De refuser de faire un quelconque cours ou examen sous forte escorte policière (contraire aux franchises universitaire)

Restons mobilisés car la lutte pour l’épanouissement et la restauration de l’Enseignant et du Chercheur de Côte d’Ivoire ne fait que commencer. Que le mot d’ordre de grève soit maintenu dans toutes les structures universitaires sur toute l’étendue du territoire national.

Ne cédons pas à l’intimidation et à la diversion de nos gouvernants nommés par le politique.

Exigeons l’élection des Présidents d’universités, Doyens d’UFR et Chefs de Départements au regard de leurs programmes de gouvernance.

Fait à Abidjan, le 16 février 2019

Pour le BEN, le PP JOHNSON KOUASSI ZAMINA


Depuis plus de trois(3) semaines , les enseignants sont en grève en Côte d'Ivoire . Ils réclament la revalorisation de primes , des indemnités et réaménagement de certains cours . Même si des négociations sont en cours , aucune solution n'est encore trouvée . La population s'inquiète d'une probable année blanche dans ce pays qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020 .


La rédaction Libre Magazine

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