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COMMENT LE CYBERACTIVISTE EDDIE ARMEL KOUASSI FUT ARRÊTÉ PAR LES AUTORITÉS IVOIRIENNES ?



Après sa libération, Eddie Armel Kouassi (cyberactiviste) nous fait part de ses expériences lors de son arrestation " Sans motif concret" .

"Je suis Eddie Armel Kouassi, j’ai 21 ans. Je suis étudiant en première année de philosophie à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody. Je réside à Yopougon-Sicogi.

Mon arrestation s’est passée dans la matinée du mercredi 24 octobre 2018, aux environs de 9 heures. Il y a un des agents de la DITT (Direction de l’information et des traces technologiques) de la police scientifique qui m’a appelé et qui m’a tendu un piège, me disant que c’est l’un de mes amis à moi qui habite à Yopougon-Niangon à gauche qui l’a envoyé me rencontrer devant la Pharmacie Chalom, située au quartier Sicogi. Lorsque je suis arrivé sur le lieu de la rencontre, le monsieur il m’a abordé me demandant si c’est bel et bien moi Eddie Armel. J’ai répondu par l’affirmative. Pour être sûre de ma réponse, il m’a reposé la même question. Et je lui ai donné la même réponse. Au moment où nous échangions, je me suis retourné pour jeter un coup d’œil dans mon dos, le regard a coïncidé avec l’un de ses collègue qui m’a pris la main dans le dos et m’a passé les menottes devant les gens. Ils m’ont arrêté et dans le véhicule ils ont commencé à me montrer ma photo de profil sur Facebook. Je leur ai posé la question de savoir pourquoi ils m’arrêtaient ? Ils m’ont dit qu’arrivé au poste ils me donneront les détails sur mon arrestation. Je leur ai dit que moi je ne les connais pas, ‘’vous venez vous me passez les menottes et vous m’arrêtez pour, je ne sais quel motif’’.

J’ai été conduit à la centrale, au Plateau. J’y suis resté pendant deux jours. C’est le vendredi 26 octobre, que j’ai été conduit au Parquet. Une fois devant les juges, la dame qui m’a reçu m’a demandé, si je savais ce pour quoi j’étais devant elle. Je lui ai dit oui, que je suis accusé de diffamation par voie de presse sur les réseaux sociaux. Elle m’a dit ok et qu’en attendant la suite de la procédure judiciaire je serais déféré à la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan). C’est ainsi que j’ai été déféré à la Maca."

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