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Bouaké-Bobodioulasso : L'enfer du Racket

Dernière mise à jour : 18 mars 2019


Un mystère à toucher du doigt, la traversée de la frontière terrestre ivoiro-burkinabè.

Ce 18 janvier à 10 heures, à Bouaké, nous embarquons dans le car d’une compagnie de transport burkinabé, destination Bobo-Dioulasso.




Dans un bus de 70 places, après 10 minutes , nous constatons une forte chaleur. Un défaut de climatisation était à l'origine de cette chaleur.

Autour de 16 heures, nous arrivons à Ouangolodougou. Après la traversée du poste de la Douane ivoirienne, tout se déclencha. Le convoyeur, un individu d'une taille moyenne se fit entendre dans le bus, « Celui qui n'a pas ses pièces et son carnet à jour, c'est 8500f. Au cas contraire, c’est 3500 Francs Cfa avec arrangement ».


Arrivée à la Frontière ivoirienne de Laleraba, nous descendîmes. Devant le bus, nous attendait un Gendarme, un MDL Chef. « Remettez-moi vos pièces et carnet de vaccination » me disait-il. Mon passeport et mon carnet de santé lui furent remis. Il ajouta: « Allez attendre sous le préau, j'arrive ». Quelques minutes après, il vint remettre nos documents au Chef de poste, qui les cacheta. A 17 heures 15, nous voilà au premier poste de contrôle du Burkina Faso, celui de la Gendarmerie de YENDERE. Une voix roque se signala dans le bus. « Tout le monde descend », c'était encore le convoyeur. Une routine pour lui. Cette phrase doit se répéter tout au long du trajet. Deux rangs se mirent tout de suite en place. Arrivée à mon niveau, l'Agent dit à celui qui était devant moi, « passez à droite Vous n'avez pas de pièce d'identité ?». Alors je tendis mon passeport, « Monsieur, passez à gauche, bon séjours à vous », me rétorqua t'il.



Cinq minutes de trajet, nous voici au poste frontalier de Yendere. Encore un rang, l'agent de police reçoit mon passeport, et m'orienta vers le bureau d'enregistrement. Sans difficultés, cela fut fait. Nous montons une fois de plus dans le véhicule. Le convoyeur fit entendre sa voix roque, « Tous ceux qui ont des marchandises, veuillez les déclarer au poste de douane de Niangoloko ». Tous descendirent et le contrôle douanier fut effectué.


Au terme de 70 km de route, nous voilà à Banfora. Signalons que ce tronçon vient à peine d'être réhabilité par le gouvernement burkinabé. Une superbe voie, sans nids de poules. Vitesse réduite oblige, trois dos d'ânes étaient installés dans chaque village. Le premier se trouve à l'entrée, le second au milieu et le troisième à la sortie du village. « Descendez! Contrôle police ». Nous formons un seul rang devant un agent de police, kalachnikov au point, une torche ajustée à la poitrine, contrôle obligatoire. Ce poste est situé à quelques kilomètres de la commune de Banfora. Il est 18 heures 45.




Après une vingtaine de minutes de vérification d'identité le chauffeur alluma le moteur. Cette même scène se répéta à la sortie de la ville dite la cité des cascades. De dos d'ânes en dos d'ânes, notre bus fatigué ainsi que ses occupants atteint la ville historique de Bobo-Dioulasso. Ouf ? Pas encore, en voici un autre poste de contrôle, « c'est la police de Bobo », par une voix remplie de fatigue, me dit mon voisin proche. « Descendez-tous! » Il ne manquait cette voix habituelle, c'est encore une fois le convoyeur. Il est 20heures 44. Contrôle de routine habituel, le Burkina Faso victimes de temps à autre d'attaques de tout genre, le pays est en alerte maximale. Juste à ma droite sur un panneau publicitaire est écrit : SOYEZ LA BIENVENUE À BOBO-DIOULASSO.


,,,La voix des sans voix,,, Edouard Bado, Journaliste Reporter.

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