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Affaire Vincent Lambert en France : Emmanuel Macron s'exprime



Alors qu'il était en état végétatif depuis 10 ans après un accident en 2008, les médecins en charge de Vincent Lambert ont annoncé l’arrêt des soins à partir de ce lundi. Une décision soutenue par son épouse Rachel Lambert et validée par la justice après un marathon judiciaire de près de 10 ans.


"Qu'on nous laisse en paix, dans l'intimité et la dignité. [...] Le voir partir, c'est le voir en homme libre", a déclaré Rachel Lambert.


Toutefois , les parents de Vincent qui affirment qu'il va "mourir de faim et de soif" avec l'arrêt des soins, combattent cette décision et en appellent au président de la République.


"C'est des monstres ! Des monstres ! C'est des nazis !", a lancé Viviane Lambert, depuis une voiture devant le CHU de Reims, où est hospitalisé son fils Vincent.


Le président Macron a immédiatement réagi à cet appel des parents de Vincent Lambert.


"Comme chacun d'entre vous, je suis profondément touché par la situation de Vincent Lambert.

Comme citoyen, j'ai suivi son accident en 2008, et sa situation depuis plus de 10 ans.

Comme homme, comme tous les Français, je me suis interrogé pour moi, pour mes proches. Sur cette question, qui touche à la part intime de chacun, il n’y a aucune réponse simple ou univoque. Seulement des incertitudes et des déchirements, qui ont traversé la famille de Vincent Lambert et traversent tant de familles de France. Et la volonté de respecter la dignité de toute vie humaine.


Aujourd'hui, comme Président de la République, il ne m’appartient pas de suspendre une décision qui relève de l'appréciation de ses médecins et qui est en conformité avec nos lois.

Mais il m'appartient d'entendre l'émotion suscitée, et de vous répondre.


Vincent Lambert a été victime d'un accident de la route le 29 septembre 2008, il y a plus de 10 ans.

Toutes les expertises médicales ont conclu au caractère irréversible de son état. La décision d'arrêter les soins a été prise au terme d'un dialogue permanent entre ses médecins et sa femme, qui est sa tutrice légale. Elle l’a été, en application de notre législation qui permet de suspendre les soins en cas d'obstination déraisonnable - ce qui, selon les différentes équipes médicales, est le cas de Vincent Lambert.


Derrière les déchirements, j'entends une angoisse : celle qu’en France, on puisse décider de manière arbitraire de la mort d'un citoyen. C'est précisément parce que ce n’est pas le cas, parce qu'il n'y a pas, dans notre pays, de place pour l’arbitraire, que je n'ai pas à m’immiscer dans la décision de soin et de droit qui a été prise dans le cas de Vincent Lambert. Juste à réaffirmer les principes fondamentaux qui tiennent notre Nation et prévalent sur toute autre considération : le combat pour la vie, le respect de la mort, la protection de chacun.


Nous devons aujourd’hui une chose à Vincent Lambert et à sa famille : le respect de leur intimité et de leur douleur ", a publié le président français sur sa page Facebook.


©Rédaction Libre Magazine

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