Propriétaire d'une boulangerie dans les Hauts-de-Seine, depuis 2006, Pauline a témoigné des pressions et insultes racistes dont elle est victimes depuis des années. "Qui a oser donner une telle place à une noire ?" C'est la question que se pose ses agresseurs verbaux. Son témoignage a suscité l'indignation et des témoignages de soutien sur les réseaux sociaux. Toutefois, que doit-on retenir de ce témoignage ?
Le témoignage de Pauline met à nu" le racisme institutionnel" qui sévit dans la société française. Même si l'égalité est consacrée par la loi, le racisme gagne du terrain dans la société française. La "communauté noire" est victime d'un racisme voilé.
Pour faire face à ce problème, des dirigeants ont décidé d'utiliser l'école comme l'arme principale, en y valorisant le "vivre ensemble". Or l'école même sensée enseigner les valeurs de la République n'est pas épargnée du mal.
La "communauté noire" composée de migrants, d'immigrés ou de descendants d'immigrés vivant dans les milieux populaires est la première victime de cette situation.
Contrairement aux autres enfants, leurs enfants bénéficient de peu d'héritage culturel (moins de livres à la maison, moins ou pas d'activités extra-scolaires,...). Ils se contentent seulement de ce qu'ils reçoivent à l'école. Les enseignants sont leurs sources de savoir. Or, ceux-ci sont parfois mal formés, de guidés par le système ou très éloignés des réalités sociales des apprenants(Les enseignants des quartiers populaires ne résident pas généralement dans ces quartiers). Ils avancent donc avec de nombreuses carences.
Une fois au collège, ils commencent à vivre l'école comme quelque chose de difficile qu'il faut abandonner. Cela se manifeste par le taux élevé de l'absentéisme, de l'échec scolaire...
Ceux qui auront la chance d'avancer, ont une volonté culturelle. Ils savent que l'école a de la valeur. Mais, ils ne connaissent pas cette valeur. Ils se livrent donc à la recherche des notes (appréciation). Le système jugeant leur évolution comme un danger pour sa survie (ceux qui savent sont critiques et aspirent à la liberté), tente de les dissuader en reniant leurs qualités (mauvaises notes, mauvaises appréciations...).
Ayant perdu la confiance en soi, certains abandonnent tandis que d'autres résistent et continuent. Toutefois, ne sachant pas ce qu'ils recherchent à l'école, ils se font orienter dans des filières qui n'ont aucune valeur dans la société pendant que les autres vont vers des voies qui permettent une bonne insertion professionnelle.
Malgré une longue étude, ils se retrouvent au chômage.
Les parents qui n'attendent plus rien de l'école n'encouragent plus leurs enfants à aller à l'école.
Ceux-ci voyant leurs aînés qui malgré tout , se retrouvent à la rue , cultivent un rejet total de l'école .
À un certain âge, ils s'orientent vers le monde du travail. Par contre, ils n'ont pas l'accès facile à l'emploi. On refuse de les recruter sous prétexte qu'ils sont "non qualifiés".
Selon Einstein, "tout le monde est un génie. Mais, si vous jugez un poisson sur sa capacité de grimper à un arbre, il passera toute sa vie à croire qu'il est nul."
Convaincus qu'ils sont "nuls", ils s'engagent dans l'exercice des stages dans l'espoir d'acquérir des compétences professionnelles pouvant faciliter leur insertion professionnelle. Ils se font exploiter par de nombreuses entreprises. Mais, souvent vain. La majorité reste sans emploi.
Désespérés, certains se lancent dans le monde de l'entrepreunariat malgré le risque de subir des " pressions fiscales racistes" comme le cas de Pauline la boulangère. Toutefois, beaucoup rejoignent le monde de la petite délinquance.
C'est le modèle social qui crée tout ce que vit "la communauté noire" Aujourd’hui en France. C'est un mal hérité de l'histoire de la colonisation et de l'esclavage. On ne s'aperçoit pas.
La société française a besoin d'une réorganisation profonde.
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